L’AFRIQUE A BESOIN D’UNE REVOLUTION


L’AFRIQUE A BESOIN D’UNE REVOLUTION

Par

JP. KAYA

 INTRODUCTION

Accablée depuis des siècles par la pauvreté et la misère, menacée par des maladies innombrables qui handicapent l’être humain et le rendent incapable et improductif, puis le décime en grand nombre ; abrutie par les traumatismes issus des violences inouïes et des humiliations systématiques subies au cours de la Traite des Nègres et de la Colonisation ; et enfin victime depuis les indépendances de l’autoritarisme et de l’arbitraire de la société postcoloniale, la communauté africaine a désormais touché le fond, et occupe le dernier rang sur l’échelle humaine. Elle n’a pas d’autres choix aujourd’hui que de se remettre radicalement en cause.

Notre époque se caractérise justement par une prise de conscience générale par les Africains de l’injustice radicale qui les frappe impitoyablement, et les maintient dans une situation de médiocrité totale, pour mieux les asservir ; alors que les ressources colossales de l’Afrique auraient dû leurs permettre d’aspirer à un destin meilleur.

Il en découle une aspiration puissante au changement.

C’est pourquoi, désormais ceux qui se considèrent comme les véritables patriotes africains, ne doivent plus se contenter de palliatifs et de demies mesures du genre NEPAD, ou de projets mal conçus comme l’Union Africaine. Ils doivent s’organiser politiquement et exiger un changement véritable et radical qui vise à inverser la logique même de l’Histoire de l’Afrique : c’est la Révolution Africaine. Acte majeur de volonté historique qui prépare et va

rendre possible la Renaissance Africaine.

Nous exposons dans ce texte, les raisons pour lesquelles cette révolution doit se produire nécessairement, et quelle stratégie adopter pour la réaliser avec un maximum d’efficacité.

I. SITUATION ACTUELLE DE LA COMMUNAUTE AFRICAINE

La communauté africaine est l’ensemble des hommes et des femmes, qui à travers le monde entretiennent au moins un type de relation sur quatre avec l’Afrique :

a)-relation historique

b)-relation ethnique

c)-relation affective

d)-relation idéologique

Les membres de la société africaine postcoloniale ne sont qu’une partie de la communauté africaine. Néanmoins, l’Afrique Noire constitue la pierre angulaire de cette communauté, parce qu’elle entretient avec l’Afrique l’ensemble des relations précitées.

La communauté africaine dans sa totalité a subi et continue à subir une domination radicale, sur tous les plans : social, culturel, économique et politique, des nations qui dominent actuellement le monde. Une telle domination se ramène pour l’Africain à une exclusion des affaires du monde, puis elle est ressentie par lui comme une domination raciale.

De fait, l’Homme Noir se sent exclu de l’Humanité actuelle. On constate que, partout dans le monde, où l’on peut rencontrer une communauté africaine, ou noire, celle-ci subie toujours une exclusion sociale impitoyable, laquelle donne lieu inévitablement : au chômage, à la précarité, à la malnutrition, à une éducation au rabais, donc à la misère, la pauvreté, la délinquance, la violence etc.

En fait la hiérarchisation sociale dont le Nègre est systématiquement la victime, n’est que la traduction d’une hiérarchisation raciale discrète, mais toujours très efficace.

L’Afrique qui est le centre de la communauté africaine mondiale a gardé des traumatismes profonds et très graves des siècles de violences impitoyables provoquées par les dominations esclavagistes et coloniales. Il en résulte que l’Homme Noir, est devenu un Homme castré, stupide, médiocre et servile : incapable d’exploiter le gisement des capacités humaines pour s’épanouir.

Prenant au sérieux le poids de l’Histoire sur les Hommes, nous sommes conduit à affirmer que la société africaine postcoloniale est une société cliniquement malade. En effet, toutes les violences et toutes les humiliations infligées aux Africains sur près d’un millénaire, n’ont pas laissées l’Homme Noir intact.

Au contraire, il en a résulté des traumatismes qui ont gravement affecté sa structure mentale.

Aussi, pour nous, la véritable crise de la société africaine postcoloniale, comme celle de toute la communauté africaine actuelle, est fondamentalement la crise de l’être ou de la personnalité africaine. Phénomène non mesurable et non quantifiable, mais dont la réalité s’impose à nous.

Les crises : sociale, politique, et économique, qui d’emblée attirent l’attention des experts en développement, ne sont pour nous en vérité que des crises secondaires, des manifestations de surface d’une crise plus profonde : la crise de la personnalité africaine.

Il est donc nécessaire de traiter en premier celle-ci pour espérer obtenir une résorption de celles-là ; au risque de recommencer éternellement le même effort.

En attendant, la société africaine postcoloniale demeure le théâtre de toutes les manifestations, des carences et des lacunes engendrées par le passé tourmenté et chaotique de l’Afrique. Au total cette société nous impose un spectacle hallucinant de médiocrité sans fond.

Ainsi par exemple : les hommes politiques africains, à travers leur conduite arbitraire, autoritaire et prédatrice ne font que reproduire à l’identique le comportement d’autres autorités qui ont régné autrefois en maîtres absolus sur l’Afrique : les Négriers et les colonisateurs.

En même temps, les citoyens africains continuent à reproduire le comportement servile et soumis de leurs ancêtres esclaves et colonisés ; lorsqu’ils se trouvent confrontés à une situation arbitraire.

Entre ces deux extrêmes, il y’a toujours eu à chaque époque des Africains patriotes ayant conservé la mentalité initiatique pharaonique, prêts à : s’insurger, résister et contre-attaquer, quand les intérêts de la patrie sont gravement menacés.

En somme, produit d’une histoire violente et malsaine, l’Africain actuel est en règle générale un être carencé et castré : incapable de s’assumer comme n’importe quel autre être humain au monde.

La société postcoloniale elle même paraît animée par une logique irrationnelle, suicidaire et auto-destructrice. En effet, elle est conduite à piller ses propres ressources au bénéfice d’un petit groupe de profiteurs, qui ayant réussi à accéder au pouvoir de façon légale ou illégale, entend par la suite s’y maintenir par tous les moyens : la force, l’intimidation, la corruption, la violence ou la terreur.

Tous les secteurs de la société postcoloniale sont affectés par cette logique qui surdétermine l’action des acteurs sociaux à tous les niveaux. Il en découle une mentalité, voire une idéologie que les Etudes Africaines ont pu qualifier de « politique du ventre » : comportement prédateur, qui soumet au pillage systématique toutes les ressources disponibles dans la nation.

Cette logique prédatrice, irrationnelle, qui maintient toute la société postcoloniale dans la médiocrité, la misère, et l’instabilité, constitue l’identité même de cette société : sa logique sociale. Si, elle disparaît c’est la société postcoloniale elle même qui s’écroulerait.

C’est pourquoi peut-on affirmer que la société postcoloniale qui manifestement est cliniquement malade, ensuite parce qu’elle ne satisfait pas aux critères du postulat social, n’est pas réformable non plus.

La démarche incrémentaliste du genre NEPAD, qui depuis les indépendances a essayé au coup par coup, par des politiques ciblées, de sortir l’Afrique du sous-développement, a toujours buté sur la logique interne de la société postcoloniale : la prédation ; aberration héritée du passé décomposé de l’Afrique, conséquence de la crise de la personnalité africaine. C’est cette pathologie qui l’a complètement gangrenée, qui rend la société postcoloniale irréformable.

Par ailleurs, incapables de penser par eux-mêmes, les responsables politiques africains s’épuisent à singer les occidentaux. Par exemple : l’Union Africaine, qui n’est que la pâle copie de l’Union Européenne, nous donne à voir un exemple frappant de rédintégration. Or les problèmes de l’Afrique, n’ont évidemment rien à voir avec ceux de l’Europe. La copie devra donc être sévèrement corrigée. Néanmoins, ce mimétisme aveugle nous renseigne sur l’étendue de la débilité mentale de nos dirigeants actuels.

En outre, par la volonté de ses élites de vouloir se maintenir au pouvoir à n’importe quel prix, la société postcoloniale génère la violence et récolte systématiquement une instabilité chronique. Celle-ci constitue un très sérieux handicap au développement de l’Afrique, en perturbant la continuité de l’effort, et donc le processus d’accumulation primitive.

Ainsi en apparence fort à cause : de son autoritarisme, de sa violence, et de sa corruption, l’Etat postcolonial est en réalité un Etat faible à cause de son inefficacité économique et politico-administrative chronique, qui induit son incapacité à atteindre les buts qu’il se fixe. Ainsi donc faible de l’intérieur, l’Etat postcolonial l’est aussi à l’extérieur. Du point de vue de la théorie politique, il n’a d’ailleurs d’Etat que le nom. Dans ses relations notamment avec les puissances occidentales, il apparaît nettement comme un Etat-client à la solde des Etats-patron tout puissant qui lui dictent sa conduite.

En définitive, incapable de promouvoir le développement, l’Etat postcolonial est aussi incapable de défendre les intérêts des populations africaines sur le plan international. Il donne l’impression d’une entité politique qui se maintient artificiellement en place notamment par la terreur et la corruption, avec un seul objectif, servir les intérêts de la faction au pouvoir et de ceux qui la soutiennent de l’intérieur comme de l’extérieur.

La nature humaine étant ce qu’elle est, c’est à dire foncièrement égocentrique, il faut s’attendre à ce que, contre le bon sens, et contre toute logique, la bande de prédateurs adeptes de la politique du ventre (que nous baptisons : les ventripotents), qui pour les populations qu’elle terrorise et exploite, n’est plus qu’un groupe étranger au service des étrangers ; continue à s’accrocher par cupidité au pouvoir ; pour conserver des avantages acquis et des positions avantageuses, au mépris de l’écrasante majorité de la population africaine, qui elle, vit plongée dans la misère absolue.

Il tombe donc sous le sens que, parce qu’elle s’oppose consciemment et activement à l’épanouissement et à la satisfaction des besoins élémentaires des populations africaines, la société postcoloniale n’a plus qu’un destin : celui d’être abolie par une authentique révolution africaine.

Cette société malade doit disparaître pour qu’à sa place les patriotes africains puissent établir une société apte à satisfaire les besoins fondamentaux de la communauté africaine.

La Révolution Africaine apparaît ainsi nettement comme une thérapie, ou une réponse ciblée à la crise précise de la communauté africaine : la crise de l’être ou de la personnalité africaine.

II. NECESSITE HISTORIQUE DE LA REVOLUTION AFRICAINE

La Révolution Africaine s’impose comme une rupture définitive et irréversible d’avec la société africaine actuelle. Car cette société n’est que le prolongement et la reproduction de la traite et de la colonisation. Elle maintient les Africains dans une médiocrité générale et individuelle.

La Révolution Africaine a pour objet de permettre aux Africains de prendre doublement conscience de leur situation actuelle.

Dans un premier temps, de constater que cette situation est catastrophique et désespérée, qu’elle relève de l’exploitation, de la domination, de l’aliénation puis de la soumission aveugle envers l’occident. Et que la situation actuelle de la communauté africaine a été créée et maintenue par l’occident pour satisfaire ses propres intérêts égoïstes, au dépend des Africains.

Dans un deuxième temps, le bon sens nous indique que la situation historique actuelle de la communauté africaine est profondément et dangereusement injuste. Car l’Afrique n’est pas seulement le deuxième continent le plus vaste au monde, mais elle sera aussi dans peu de temps le plus peuplé devant l’Inde et la Chine. Mais surtout, elle possède les ressources naturelles les plus colossales du globe terrestre : information que toute la communauté africaine prend très au sérieux.

En outre depuis quelques décennies, les Africains ont pris conscience de l’importance historique de leur civilisation. Les plus instruits d’entre eux, n’ignorent plus qu’ils sont les descendants des pharaons, et que l’Afrique elle même est non seulement le berceau de l’Humanité mais aussi de la civilisation. Il en découle une fierté légitime.

Un décalage monstrueux apparaît ainsi nettement entre la surabondance des ressources tant naturelles que culturelles de l’Afrique et la pauvreté et la misère qui l’écrasent de façon absolue.

La Révolution Africaine s’impose alors irrésistiblement comme une réponse fonctionnelle aux problèmes fondamentaux de l’Afrique. Puisque la société postcoloniale ne peut être reformée.

Elle prévoit non seulement la remise en cause d’une situation qui infériorise le Nègre et le maintient dans la médiocrité, mais elle préconise aussi l’abolition de la société postcoloniale elle même, qui est l’instrument de cette infériorisation.

Concrètement, la Révolution Africaine doit donner naissance à un Etat Africain, c’est son objectif suprême. Car l’Etat Africain est la seule entité capable de maîtriser et de redistribuer les ressources de l’Afrique de façon équilibrée. Seul l’Etat Africain aura les moyens de créer un climat de paix sociale durable et de stabilité politique, nécessaire au développement de l’Afrique.

En outre seule une puissance de cette envergure, est en mesure de défendre avec fermeté les intérêts de la communauté africaine sur les plans : local et international.

Mais aussi, la seule présence de cette entité politique agira positivement sur la psychologie des Africains, car elle sera en mesure de réparer en profondeur les mécanismes saccagées de la personnalité africaine, par toutes les violences et les humiliations, subies historiquement par l’Homme Noir.

Ainsi, l’Etat Africain, par sa puissance et par son rayonnement peut littéralement ressusciter la communauté africaine, agir sur la nature des relations qui existent actuellement entre les Africains et le reste du monde, pour les transformer radicalement. Et enfin sauver la diaspora africaine du fatalisme induit par sa situation particulière : sans espoir.

Par nécessité donc, cet Etat est appelé à être un Etat fort.

III. CONTENU DE LA REVOLUTION AFRICAINE.

La Révolution Africaine, se ramène donc à la création d’un Etat Africain. La seule existence de cet Etat provoquera un bouleversement considérable dans la psychologie des Africains. Cet événement donnera le coup d’envoi de la Renaissance Africaine : processus à long terme de redressement de chaque Nègre et de réhabilitation de toute la communauté africaine. Autrement dit : il n’y aura pas de Renaissance Africaine, sans la création préalable d’un Etat Africain.

Une fois crée, l’Etat Africain abolira les frontières politiques qui existent actuellement entre les pays africains, pour ne conserver que des contextes politico-administratifs, nécessaires à la gestion de l’Etat fédéral.

L’Etat Africain frappera sa propre monnaie. Il procédera à la création d’une nationalité africaine, dans le respect du caractère spécifique de la société africaine : la pluralité sociale.

L’Etat Africain sera le seul dépositaire de la diplomatie africaine. Il aura sous ses ordres : une armée fédérale, une police fédérale et des services secrets fédéraux.

De tout cela résultera une mobilité sociale puissante et une puissance politique considérable. Grâce à quoi à la psychologie des Africains sera en mesure de changer radicalement. L’Etat Africain créera un contexte où les Africains pourront enfin donner la mesure d’eux-mêmes. Ils pourront ainsi s’épanouir et développer au plus haut degré toutes les qualités humaines.

L’Etat Africain visera à inculquer à chaque Africain, la mentalité pharaonique, qui est faite de : l’esprit d’entreprise, l’esprit de bâtisseur, l’esprit de conquérant et de qualités morales très élevées. Bref d’une aspiration puissante et permanente à l’excellence dans tous les domaines. C’est là, le contenu essentiel de la Renaissance Africaine.

IV. STRATEGIE REVOLUTIONNAIRE

1°)-Philosophie de la Révolution Africaine

Si, nous acceptions que la Révolution Africaine ait pour objectif fondamental l’éveil de la conscience africaine, le redressement du Nègre, la réhabilitation de la communauté africaine ; qu’elle s’adresse d’abord à l’être du Nègre, à la crise de sa personnalité ; il est évident, que pour nous, elle représentera d’abord une thérapie collective qui doit préparer l’avènement d’une nouvelle société africaine. Et de façon générale, la Renaissance Africaine, qui vise à inculquer à chaque Africain la mentalité pharaonique.

Par conséquent, elle n’est pas et ne sera pas dirigée contre un peuple, une ethnie, une race, ni contre une religion, une catégorie socio-professionnelle, une classe, ni même contre la classe politique qui a dirigé l’Afrique depuis les indépendances jusqu’aujourd’hui (malgré sa débilité évidente). Car celle-ci est aussi la victime du même passé traumatique que les autres Africains, des mêmes violences, et des mêmes humiliations qui ont castré la communauté africaine, et l’ont rendu servile et imbécile.

C’est pourquoi donner à la Révolution Africaine la violence comme moyen serait contre productif. Si la violence doit jouer un rôle ici, ce sera par défaut.

Les hommes politiques africains actuels ont un rôle historique important à jouer dans le processus révolutionnaire. Ils doivent faire taire « les exigences de leur ventre » et procéder à une véritable libéralisation politique de leur régime. Ils tiendraient ainsi compte de l’intérêt supérieur de la communauté africaine, contre les intérêts particularistes égoïstes qui représentent pour notre communauté une menace entropique ; afin de rendre la Révolution possible.

Leur rôle historique sera le moment venu, de donner la priorité à l’Afrique. C’est le prix à payer pour faire oublier leur prestation calamiteuse à la tête des Etats africains post coloniaux afin d’entrer dans l’Histoire par la grande porte.

La Révolution Africaine n’étant pas dirigée contre eux, il faut espérer qu’ils saisiront cette chance d’absolution devant DIEU et devant l’Histoire, afin de ne pas faire l’expérience de la terreur révolutionnaire, d’éviter que le cas échéant, elle ne s’exerce contre eux, en représailles contre leur comportement arbitraire actuel.

Ainsi, dans sa démarche fondamentale, la Révolution Africaine exige la participation de tous les Africains, et considère la participation de chaque Africain au processus révolutionnaire, comme indispensable à sa réussite. Car, elle ne prend pas appui sur des divisions de classe, de races ou d’ethnies, pour atteindre son but.

Elle ne peut réussir que si la communauté africaine réalise son unité.

La Révolution Africaine sera le plus grand événement historique de tous les temps, depuis la naissance de l’Humanité. Elle permettra à l’Homme Noir de regagner et de rétablir sa dignité à jamais.

Si comme nous l’avons déjà indiqué, elle n’a pas besoin de violence pour s’accomplir, il faut préciser que, tous ceux qui, pour défendre leurs intérêts personnels, voudront s’y opposer, se regimber, subiront la terreur révolutionnaire la plus impitoyable.

On verra que, l’aboutissement ultime de la Révolution Africaine sera non seulement le remplacement de la société postcoloniale par une nouvelle société africaine, mais cette rupture fondamentale suppose aussi une inversion de logique sociale. La nouvelle société africaine au contraire de la société antérieure, entend mettre à la disposition de tous les citoyens africains, habités par la mentalité pharaonique, les ressources de la future nation africaine.

Car, sur le plan économique, la priorité de l’Etat Africain sera de transformer chaque citoyen en entrepreneur, dans l’intention de créer de toutes pièces, toute une génération d’hommes d’affaires et d’entrepreneurs africains capables de soutenir par leur action, la croissance et le développement de la nation.

2°)-Psychologie du révolutionnaire africain

Historiquement, toutes les révolutions politiques se ressemblent dans leur principe. Toute révolution recherche une cassure irréversible et définitive d’avec la société antérieure.

Dans ces conditions, le révolutionnaire est toujours un homme intègre, inébranlable, stable, intransigeant et ferme sur les principes qui guident son action et sa vie. Cette attitude exclue la peur et la compromission. Elle suppose une conduite audacieuse et héroïque.

Il est à prévoir que la Révolution Africaine créera nécessairement une situation de confrontation psychologique, sinon physique entre les Africains et tous ceux qui ont intérêt à ce que la situation actuelle de la communauté africaine se perpétue.

Cette confrontation étant inéluctable le révolutionnaire africain doit se préparer mentalement et physiquement à l’affronter, avec la certitude de gagner, car c’est cette victoire qui va contribuer à donner à l’Africain sa véritable place dans le monde : parce qu’elle réparera au plus profond de son être, dans son inconscient même, les dégâts causés par toutes les violences et toutes les humiliations subies par la communauté africaine dans le passé, et qui l’handicapent aujourd’hui.

Car, prendre ouvertement position contre la Révolution Africaine, c’est vouloir prolonger et reproduire la mentalité et le comportement arbitraire et arrogant du Négrier et du colonisateur. La Révolution Africaine vise au delà de l’Histoire à casser le lien psychologique qui existe toujours entre la communauté africaine et tous ceux qui prétendent la dominer.

Le modèle historique de la Révolution Africaine est la Révolution sud-africaine ; qui a montré à la fois comment la fermeté constante sur les buts à atteindre a conduit à une révolution de velours, dont les résultats sont désormais irréversibles.

Alors que, Nelson MANDELA apparaît comme le type idéal du révolutionnaire africain. Il en totalise toutes les qualités : l’abnégation, le courage, l’audace, l’héroïsme et l’intégrité. Sa vie représente un véritable mode d’emploi de la psychologie du révolutionnaire africain.

La Révolution Africaine étant réputée résoudre les problèmes fondamentaux de la communauté africaine, les révolutionnaires africains doivent jusqu’à la victoire finale et totale, demeurer intègres et stables dans leurs convictions. C’est cette fermeté sans faille qui persuadera nos ennemis, que nous ne reculerons jamais devant aucune contrainte, ni aucune menace. Bien au contraire nous ne cacherons pas notre volonté d’aller jusqu’au sacrifice suprême pour obtenir la victoire totale.

3°)-Etapes de la Révolution Africaine

Nous distinguons trois étapes dans le processus révolutionnaire africain:

a)-L’étape de la révolution philosophique ou étape de la conscientisation

b)-L’étape de la révolution nationale démocratique et afrocentriste ou étape de la prise

du pouvoir.

c)-L’étape de l’intégration politique panafricaine ou étape de la création de l’Etat

Africain.

Dans sa phase finale, toute révolution ayant intérêt à s’accomplir dans un délai très court. Nous avons fixé la durée de chaque étape à une année.

a)-L’étape de la révolution philosophique, ou étape de la conscientisation

Cette première étape se fonde sur la sensibilisation, l’éducation politique et la mobilisation du peuple. Elle débouche sur la conscientisation.

Au commencement, toute personne convaincue par la nécessité d’une rupture décisive d’avec la société postcoloniale, tout individu sensible à la problématique du changement radical dans les sociétés africaines actuelles, doit prendre ses responsabilités, en prenant la parole sur la place publique, pour mettre en cause et condamner notre situation actuelle.

Au départ donc, la Révolution Africaine est amorcée par l’instauration d’un débat général au sein de chaque société africaine. C’est ce contenu qui donne à la première étape sa dimension philosophique.

On imagine que ce débat sera ouvert et animé par les véritables patriotes africains. Ceux qui n’ont jamais accepté l’idée d’une déchéance définitive de la communauté africaine, et par conséquent, possèdent une haute idée de son destin.

Parmi eux, les initiés vont constituer le véritable moteur de la révolution. Car, se sont les hommes les plus intègres parmi nous. Ils sont les dépositaires des traditions, des rites, de la connaissance, de la sagesse et de la spiritualité africaine. On ne peut ne pas leur faire sincèrement confiance, car personne ne le mérite autant.

Ce débat aura pour but de faire le bilan : historique, culturel, politique, économique et social de la situation actuelle de la communauté africaine. Chaque Africain : du paysan à l’intellectuel, de l’ouvrier au plus haut fonctionnaire aura son mot à dire, car étant chacun diversement atteint et concerné par la situation générale.

Cette discussion sur la situation de la communauté africaine va non seulement faire apparaître de nouvelles élites, de vrais patriotes, mais aussi, par la discussion, chaque Africain prendra conscience de l’étendue de la catastrophe dans laquelle l’Afrique se trouve plongée.

Cette période doit nécessairement se terminer par la création d’un parti révolutionnaire panafricain, qui guidera le processus révolutionnaire. Ce parti sera implanté dans chaque pays africain. A cette étape, la tâche du parti sera de former des révolutionnaires professionnels, c’est à dire : de donner une éducation politique conséquente aux populations africaines en général, et approfondie aux militants en particulier.

A la fin de cette première étape, les Africains devraient être prêts à couper les ponts avec la société postcoloniale.

b°)-L’étape de la révolution nationale démocratique et afrocentriste, ou étape de la prise du pouvoir.

La Révolution Africaine s’entend être une révolution démocratique. N’étant pas dirigée contre une partie de la population africaine, elle n’a aucune raison de basculer dans la violence et dans la folie. Pour se réaliser elle s’appuiera donc sur les mécanismes démocratiques de chaque régime politique africain. A priori, elle ne devrait même pas troubler l’ordre public de chaque Etat africain.

Elle exige donc de la société postcoloniale et de son régime politique néopatrimonial, avant leur abolition, une franche ouverture à la pluralité politique et idéologique, pour permettre une participation politique active et totale des acteurs sociaux. Car le parti révolutionnaire ne peut livrer toute son efficacité et atteindre son objectif, que dans un tel contexte de respect des libertés publiques et individuelles.

En cas d’obstruction de la part du régime en place, la démarche pacifique de la Révolution Africaine passera sans transition de la non-violence à la terreur révolutionnaire, jusqu’au renversement du régime en cause.

Supposons donc un processus se déroulant dans des conditions idéales.

Le parti révolutionnaire qui s’est constitué au cours de l’étape précédente, dite de la «conscientisation», guidé par les meilleurs serviteurs de l’Afrique : les initiés ; « ouvreurs de chemins » et  « gardiens des secrets du ciel », depuis l’Egypte pharaonique, et la Nubie impériale, en passant par l’héritage mystique des empires précoloniaux, réhabilite les traditions sacrées africaines, les mythes fondateurs, les épopées, les rites oubliés, la sagesse et la connaissance initiatique notamment, de laquelle il tire son idéologie afrocentriste : l’Initiation. Laquelle sanctionne le retour de la communauté africaine au contenu positif de l’héritage historique et culturel de la civilisation africaine.

Imprégné d’une telle idéologie, le parti révolutionnaire peut se présenter sans crainte à toutes les consultations électorales provoquées dans chaque pays africain, pour la circonstance, à tous les niveaux : cantonal, régional, législatif, présidentiel…

Nous supputons, qu’il les remportera sans coup férir, grâce à la sensibilisation, la mobilisation, et la conscientisation qu’il aura fait subir au peuple à l’étape précédente. Après quoi, le contenu afrocentriste de son idéologie doit donner naissance à une politique d’africanisation méthodique.

A ce niveau, les pays africains où le parti révolutionnaire a triomphé ; sont prêts pour une ultime étape.

c°)-L’étape de l’unification politique panafricaine, ou étape de la création de l’Etat Africain.

L’idée de créer un Etat Africain a toujours rempli de terreur ceux qui y ont pensé. Ses partisans comme ses adversaires. Tous estiment finalement qu’il s’agit d’un but impossible à atteindre, et que cette idée doit demeurer suspendue en l’air.

Les premiers sont victimes de l’atavisme et de l’idiosyncrasie de la société africaine postcoloniale : reproduction de la traite et de la colonisation. En effet, la société postcoloniale inspire à ses membres la médiocrité et la servilité : pathologies qui s’expriment par des carences et des lacunes tant intellectuelles que somatiques.

Les Africains ont ainsi appris à réagir par la peur et la soumission lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux véritables problèmes de l’Afrique. Ils essaient par la suite de masquer leur manque réccurent de courage et de performances intellectuelles par une phraséologie fumeuse, qui ne peut cacher leur médiocrité intellectuelle sans fond.

Les seconds, éprouvent à l’idée d’un Etat Africain, une panique incontrôlable car, pensent-ils, celui-ci, ne manquera pas de mettre en cause leur position sociale avantageuse, ou de supprimer leurs intérêts stratégiques. Ce en quoi, ils ont parfaitement raison.

La victoire du parti révolutionnaire aux élections dans tous les pays africains, ouvre la voie à la création du plus grand Etat du monde, dans tous les temps.

Cet Etat, nous le voulons en remplacement du système néopatrimonial postcolonial, un Etat de droit : démocratique, et libéral. En phase avec son temps, ouvert sur le monde, mais en même temps solidement enraciné dans l’histoire et la civilisation africaines : doté d’une idéologie initiatique.

Une polémique, sans véritable intérêt théorique voudrait que nous choisissions entre deux possibilités : a) une sorte de confédération africaine, d’empires coloniaux ressuscités et b) un Etat fédéral.

Nous plaidons ici pour le choix d’une formule fédérale. Car, ce qui est en jeu, c’est la Renaissance de l’Afrique. Ce qui suppose le redressement mental du Nègre, la réhabilitation de son image, le changement radical de la nature des relations entre la communauté africaine et les autres peuples du monde ; sans compter bien entendu l’efficacité de la formule politique choisie à mobiliser les gigantesques ressources de l’Afrique, pour les mettre au service de son propre développement.

Ajoutons aussi la capacité du régime de la nouvelle société africaine à se défendre, à résister et à s’opposer avec vigueur et fermeté à toutes les formes de déstabilisation politique par coup d’Etat ou autres.

Il est évident que seule une direction politique et administrative unique, pourrait triompher de toutes les contraintes précitées.

Les ensembles régionaux actuels : CEDEAO, CEMAC, SADC, etc.…dont nous programmons d’ores et déjà le démantèlement, ne sont que le reflet de la mentalité des hommes politiques qui gouvernent actuellement l’Afrique. D’une part leur démarche subordonnée aux diktats de l’occident, manque nécessairement d’ambition pour notre immense continent. D’autre part, elle manque aussi de visibilité historique. Car, il faut redouter la cristallisation de ces ensembles géopolitiques, qui ne manquera pas de renforcer les divisions entre les Africains et de créer des déséquilibres économiques et sociaux sur l’étendue du continent.

Il nous faut avoir le courage de réaliser l’unité politique, pour que l’Afrique devienne un seul pays, afin que le milliard d’Africains, actuellement divisés en ethnies innombrables, souvent antagonistes, ne forment à terme qu’une nation d’Africains. C’est dans cette convergence vers une volonté historique commune, que réside à la fois notre force et notre salut : la capacité pour la communauté africaine de renaître et de faire des Africains un grand peuple.

Le choix de la formule fédérale est donc la garantie pour les Africains de dépasser une bonne fois pour toutes, les divisions artificielles qui leurs ont été imposées historiquement, et qui participent au chaos et à l’instabilité politiques actuels, dans nombre de pays africains. C’est aussi pour nous, la possibilité de faire l’expérience de la puissance, qui nous protégera de tentatives futures de réduction en esclavage. C’est l’ouverture d’un marché gigantesque, qui sera avec le temps, le plus vaste au monde, élément indispensable à notre développement. C’est aussi l’unification économique et monétaire avec la création d’une monnaie africaine, qui nous donnera une grande marge de manœuvre dans la conduite de notre politique économique. C’est donc conséquemment, la suppression des barrières douanières et politiques entre pays africains, qui sont des handicaps inutiles à la mobilité sociale.

C’est enfin, la perspective de créer un espace culturel commun qui permettra à l’unité culturelle de l’Afrique de remonter à la surface afin de permettre aux Africains de s’épanouir et à l’Afrique de devenir une véritable puissance culturelle.

Or cette démarche n’altère en rien la spécificité du mode d’organisation des Négro-Africains : le communautarisme, qui grâce à la marge d’autonomie que permet le fédéralisme pourra s’épanouir librement ; puis connaîtra ses propres évolutions et ses propres transformations.

Donc le point final, sur lequel nous devons éviter toute confusion, c’est le besoin fondamental de la communauté africaine de rechercher une formule politique qui lui garantisse la défense efficace de ses intérêts : politiques, économiques, sociaux, et culturels, tant sur le plan local que sur le plan international. La future société africaine, ne peut être spectatrice de l’Histoire et de la mondialisation. Elle doit y contribuer activement. Pour cela, l’unité s’impose à notre génération comme une exigence historique.

Par ailleurs nous ne devons jamais oublier, que les relations internationales ne sont pas fondées sur l’amitié ou sur la fraternité, mais sur des rapports de force. Nous devons y peser autant que possible dans l’intention de dégager notre place sous le soleil.

L’Etat fédéral dans les conditions actuelles n’est pas seulement la meilleure des formules pour l’Afrique, mais c’est la solution qui nous permettra d’atteindre à la fois l’unité et la prospérité ; puis de parler au monde d’une seule voix ferme et puissante. La situation actuelle exige même que ses prérogatives de puissance publique soient renforcées.

Quant au gigantisme de l’Afrique, qui fait pousser à certains de hauts cris, et les incite à douter de notre capacité à piloter une entité politique aussi colossale, ne traduit qu’un vieux préjugé tenace, qui a la peau dure : celui de la malédiction du Nègre, et qui ne mérite aucun commentaire, à part un mépris complet. Sur ce point on peut d’ailleurs affirmer avec Karl MARX, que c’est la pratique qui sera le critère de la vérité (Sic !).

L’étape de l’unification politique panafricaine s’ouvre par une consultation référendaire. Dans chaque pays africain, où le parti révolutionnaire a triomphé, une ultime consultation du peuple s’impose. Nous l’imaginons sous la forme d’un référendum, pour obtenir du peuple le droit de créer l’Etat Fédéral Africain.

Si cette consultation est positive pour les révolutionnaires, le processus politique doit se poursuivre avec : la proclamation officielle de la naissance de l’Etat Fédéral Africain, puis, l’organisation de l’élection du président de l’Etat fédéral au suffrage universel.

Charge au président élu de l’Afrique de construire en pratique l’Etat fédéral avec l’aide de toute la classe politique, et de lancer enfin le processus de la Renaissance Africaine dans tous les domaines.

 CONCLUSION

Les trois étapes de notre stratégie sont réalisables en trois ans, en raison d’une année par étape. Nous l’affirmons contre tous ceux qui croyant faire preuve de sagesse, en renvoyant aux «calendes africaines», une décision qui doit être prise ici et maintenant, ne font que patauger dans le marécage mental de la société postcoloniale, sans même s’en douter.

En fait, rien n’empêche, ni ne retient les Africains de s’engager sur la voie grandiose que nous venons de baliser. Ils ne courent au total qu’un risque majeur : celui d’être libérés de la servitude et de la servilité, de l’exploitation et de la médiocrité.

Certes, aucune révolution dans l’Histoire des Hommes, ne s’est accomplie en faisant l’économie des victimes. Et, nous ne promettons pas l’impossible aux Africains. Bien au contraire, nous devons nous préparer au pire.

Mais, nous croyons, en fin de compte, pour paraphraser SOCRATE, que la Révolution Africaine, comme l’éternité, est un beau risque à courir (Sic !).

Vie, Force, Santé.

J.P KAYA

NOTE:

L’Histoire de ce texte est assez cocasse. En 2003 une bande de Nègres, dont je faisais partie à l’âme enflammée, se réunissait chaque jour  entre 13H et 15H à Paris, dans le restaurant (très mal famé, dont je tairai le nom) d’un foyer africain situé au sous-sol de l’établissement. Le but était au départ de se restaurer, avant de reprendre le travail, puis, une sorte de parlement se forma pour discuter de l’Afrique et de ses problèmes. Puis cette bande se constitua en association de fait, qui de fil en aiguille allait engendrer après pas mal de tribulations LE PARTI REVOLUTIONNAIRE PANAFRICAIN: MAAT KA RE. Votre Serviteur fut chargé d’écrire un texte qui servirait de ligne politique à ce groupe d’aventuriers.  Le texte que je présente ici est l’original que j’avais rédigé en 2003, avec son titre original. Plus tard, après l’avoir augmenté, je l’ai publié chez Menaibuc sous le titre de: MANIFESTE DE LA REVOLUTION AFRICAINE.

Qu’en pensez-vous?

5 réflexions sur “L’AFRIQUE A BESOIN D’UNE REVOLUTION

  1. Ping: Le monde a besoin d’une révolution psychologique #Humanité « Blogueuse sur le Net pour un Monde Meilleur

  2. REPONSE JESSY KAPIA

    Là où votre discours pèche, c’est dans le pédantisme. Visiblement vous ne maîtrisez pas votre sujet. Par conséquent vous en rajouter avec des mots et des expressions grandiloquentes.Vous surchargez la barque. En peu de mots, la société postcoloniale existe, et nous vivons en plein dedans. On l’a analysé à fond, et dans tous les domaines. Si vous souhaitez un débat sur la question, cela peut se faire. En matière de périodisation historique, bien entendu il n’est jamais certain que l’étiquette posée sur un époque reflète parfaitement son contenu. Ainsi en effet peut-on se méprendre sur la pertinence de l’expression postcoloniale. Cela ne signifie aucunement que la société postcoloniale découlerait de la rupture définitive et complète avec la colonisation. Si c’était le cas, on aurait d’ailleurs aucun besoin de parler de Révolution Africaine qui est la volonté de mettre fin à la colonisation. Donc l’expression société Postcoloniale que je n’ai pas inventée, n’est qu’une expression conventionnelle retenue par les politistes et historiens pour qualifier l’Africaine contemporaine. L’analyse attentive de cette période et notamment des sociétés qui la composent a conduit à la certitude que les sociétés poscoloniales, n’étaient que la reproduction de la colonisation et même de l’esclavage. Vous pouvez lire un article que j’ai conçu à cet effet: « CRITIQUE DE LA POLITIQUE AFRICAINE ». ou encore « L’UNIVERS MENTAL DE LA SOCIETE POSTCOLONIALE ». En fait votre attitude maladroite, fondée sur une méconiassnce totale de l’objet que vous essayez d’analyser ne peut réjouir et reconforter que les africanistes. JP. KAYA

  3. L’africain, généralement, et noir, particulièrement, doit se ressaisir en se faisant la projection lui permettant de cerner son vrai problème de manière à mieux s’organiser en vue d’aboutir à sa révolution et, c’est le défi premier qu’il a à relever dans cette bataille qui reste à mener face à la tyrannie de l’occident, et, pour se faire et y parvenir, il faudrait sortir de toutes les considérations indépendantistes conséquentes de l’ironie occidentale étant donné qu’il ne s’agit ici que d’une appréhension qui consacre l’évidentialité de la pérennité de notre condition d’esclave et d’occupation, parce que l’approche de l’Afrique indépendante de manière que cela est développée dans l’exposé de Monsieur Jean Pierre étant post coloniale est le lit de la déviation à l’encontre de la substance de notre initiative révolutionnaire; ainsi, il faut impérativement et avant toute chose sortir de ce piège et pour se faire; il y a lieu de réfuter de toutes les affabulations y relatives dans la mesure où portant atteintes à notre dialectique raisonnementale et surtout face aux impératifs imposés par les différentes raisons de la vérité des faits dans lesquels sont traduits notre sort du passé au présent, c’est à dire, le sort de l’Africain et du noir depuis la période allant de la colonisation jusqu’à la colonisation de la génération des nos pères jusqu’à nous, un sort qui, jusqu’à notre génération reste scellé et nous impose le défi de la révolution comme moyen et la seule alternative de le desceller; c’est pourquoi, étant par ailleurs contraint à l’évidence qui s’impose par les affres de la colonisations imprimés par les stigmates qui sont ci haut soulevés; nous avions l’obligation de nous détromper de sorte que nous puissions nous désillusionner de l’hypothétisme indépendantiste sur lequel est couché la notion de la société post coloniale qui est une société fictive parce qu’elle n’existe nulle par si ce n’est dans notre imaginaire rétrograde et extravertie par les fouets de la colonisation, d’autant plus que la révolution qui nous est imposée et exigée est l’élément vital dont l’expression s’avère la pertinence du soubassement d’un conséquent qui est la traduction de l’ironie du sort de la même colonisation qui perdure jusqu’à ce jour et tant que la révolution ne sera pas engagée, parce qu’il n’y a jusqu’à ce jour aucun élément de conviction par lequel il peut se traduire la preuve de l’évidentialité de la reconquête de l’Afrique par ses bourreaux après la période dite post coloniale; il se prouve par contre les éléments de la pérennité de la colonisation en suivant les prescrits qui sont l’autopsie qui formalise la situation de l’Afrique et de la race noire depuis des millénaires, laquelle situation est catastrophique suite à la dégradation de sa société; la révolution qui est aujourd’hui le vœu le plus ultime des africains constitue d’une manière à une autre les ancres de la démonstration de l’éphéméride d’une situation sociale qui laisse à désirer parce que la colonisation non seulement qu’elle a trop durée en Afrique, mais aussi la propagation exponentielle de sa monstruosité;; ce qui veut dire qu’aller dans la logique d’une société indépendante est une entrave à la substance des faits avérés qui est aussi la violation de l’éthique de la conscience et de la probité intellectuelle; par conséquent, vouloir concevoir une révolution sous un hypothétisme de l’indépendance virtuelle serait méconnaitre les impératifs qui consacrent la véracité des réalités qui ont façonné l’histoire mondiale relative à la communauté colonialiste et colonisée parce qu’en réalité, la révolution qui est celle de l’Afrique et du noir doit se baser impérativement sur un regard de conquête dont l’approche se rapporte à sa liberté confisquée il y a des siècles, c’est la lutte révolutionnaire qui corrobore à la quête dans laquelle doit se traduire sa libération étant donné que l’indépendance en réalité relève tant sur le plan du fond que de la forme de la connotation subjective des réalités existentielles, autrement dit, l’Afrique et le noir ont besoin de se libérer de la domination occidentale et blanche avant de poser les actes de la rénovations, lesquelles actes seront ceux de la récréation de l’Afrique par l’émergence de la pensée novatrice pure; d’une manière claire,, dire que l’Afrique a eu son indépendance pour qu’il puisse exister une période postcoloniale est une illusion et ; à cet effet, le combat qui est la révolution sera, malheureusement, male partie par l’absence des repères crédibles; alors, il faut sortir, premièrement, sortir de ce mensonge occidental qui est celui d’une Afrique indépendante étant donné que jusqu’à ce jour l’Afrique a cessé avec la tradition de la jouissance de la liberté et de la propriété, tout simplement parce que jusqu’à ce jour ll’Afrique reste occupée et assujettie.

  4. L’africain, généralement, et noir, particulièrement, doit se ressaisir en se faisant la projection lui permettant de cerner son vrai problème de manière à mieux s’organiser en vue d’aboutir à sa révolution et, c’est le défi premier qu’il a à relever dans cette bataille qui reste à mener face à la tyrannie de l’occident, et, pour se faire et y parvenir, il faudrait sortir de toutes les considérations indépendantistes conséquentes de l’ironie occidentale étant donné qu’il ne s’agit ici que d’une appréhension qui consacre l’évidentialité de la pérennité de notre condition d’esclave et d’occupation, parce que l’approche de l’Afrique indépendante de manière que cela est développée dans l’exposé de Monsieur Jean Pierre étant post coloniale est le lit de la déviation à l’encontre de la substance de notre initiative révolutionnaire; ainsi, il faut impérativement et avant toute chose sortir de ce piège et pour se faire; il y a lieu de réfuter de toutes les affabilations y relatives dans la mesure où portant atteintes à notre dialectique raisonnementale et surtout face aux impératifs imposés par les différentes raiosns de la vérité des faits dans lesquels sont traduits notre sort du passé au présent, c’est à dire, le sort de l’Africain et du noir depuis la période allant de la clonisation jusqu’à la colonisation de la génration des nos pères jusqu’à nous, un sort qui, jusqu’à notre génération reste scellé et nous impose le défi de la révolution comme moyen et la seule aaltérnative de le désceller; c’est pourquoi, étant par ailleurs contraint à l’évidence qui s’impose par les affres de la colonisations imprim »s par les stigmates qui sont ci haut soulevés; nous avions l’obligation de nous detromper de sorte que nous puissions nous desillusionner de l’hypothétisme indépendatiste sur lequel est couché la notion de la société post coloniale qui est une société fictive parce qu’elle n’existe nulle par si ce n’est dans notre imaginaire retrograde et extravervie par les fouets de la colonisation, d’autant plus que la révolution qui nous est imposée et exigée est l’élément vital dont l’expression s’avère la pertinence du soubassement d’un conséquent qui est la traduction de lironie du sort de la même colonisation qui perdure jusqu’à ce jour et tant que la révolution ne sera pas engagée, parce qu’il n’y a jusqu’à ce jour aucun élément de convinction par lequel il peut se traduire la preuve de l’évidentialité de la réconquête de l’afrique par ses boureraux après la péiode dite post coloniale; il se prouve par contre les éléments de la pérennité de la colonisation en suivant les prescrits qui sont l’autopsie qui formalise la situation de l’Afrique et de la race noire depuis des millénaires, laquelle situatiion est catastrophique suite à la dégradation de sa société; la révolution qui est aujourd’hui le voeu le plus ultime des africains constitue d’une manière à une autre les ancres de la démonstration de l’éphéméride d’une situation sociale qui laisse à désirer parce que la colonisation non seulemnt qu’elle a trop durée en Afrique, mais aussi la propagation exponentielle de sa monstruosit;; ce qui veut dire qu’aller dans la logique d’une société indpendante est une entrave à la substance des faits avérés qui est aussi la violation de l’éthique de la conscience et de la proboté intellectuelle; par conséquent, vouloir concevoir une révolution sous un hypothétisme de l’indépendance vituelle serait méconnaitre les impératifs qui consacrent la véracité des réalités qui ont façonné l’histoire mondiale relative à la communauté colonialiste et colonisée parce qu’en réalité, la révolution qui est celle de l’Afrique et du noir doit se baser impérativement sur un régard de conquête dont l’approche se rapporte à sa liberté confisquée il y a des siècles, c’est la lutte révolutionnaire qui corrobore à la quête dans laquelle doit se traduire sa libération étant donné que l’indépendance en réalité releve tant sur le plan du fond que de la forme de la connotation subjective des réalités existentielles, autrement dit, l’Afrique et le noir ont besoin de se liberer de la domination occidentale et blanche avant de poser les actes de la rénovations, lesquelles actes seront ceux de la récréation de l’Afrique par l’emrgence de la pensée novtrice pure; d’une manière claire,, dire que l’afrique a eu son indépendance pour qu’il puisse exister une période postcoloniale est une illusion et ; à cet effet, le combat qui est la révolution sera, malheureusement, male partie par l’absence des repères crédibles; alors, il faut sortir, premièrement, sortir de ce mensonge occidental qui est celui d’une Afrique indépendante étant donné que jusqu’à ce jour l’Afrique a cessé avec la tradition de la jouissance de la liberté et de la propriété, tout simplement parce que jusqqu’à ce jour l4afrique reste occupée et assujetie.

    • L’africain, généralement, et noir, particulièrement, doit se ressaisir en se faisant la projection lui permettant de cerner son vrai problème de manière à mieux s’organiser en vue d’aboutir à sa révolution et, c’est le défi premier qu’il a à relever dans cette bataille qui reste à mener face à la tyrannie de l’occident, et, pour se faire et y parvenir, il faudrait sortir de toutes les considérations indépendantistes conséquentes de l’ironie occidentale étant donné qu’il ne s’agit ici que d’une appréhension qui consacre l’évidentialité de la pérennité de notre condition d’esclave et d’occupation, parce que l’approche de l’Afrique indépendante de manière que cela est développée dans l’exposé de Monsieur Jean Pierre étant post coloniale est le lit de la déviation à l’encontre de la substance de notre initiative révolutionnaire; ainsi, il faut impérativement et avant toute chose sortir de ce piège et pour se faire; il y a lieu de réfuter de toutes les affabulations y relatives dans la mesure où portant atteintes à notre dialectique raisonnementale et surtout face aux impératifs imposés par les différentes raisons de la vérité des faits dans lesquels sont traduits notre sort du passé au présent, c’est à dire, le sort de l’Africain et du noir depuis la période allant de la colonisation jusqu’à la colonisation de la génération des nos pères jusqu’à nous, un sort qui, jusqu’à notre génération reste scellé et nous impose le défi de la révolution comme moyen et la seule alternative de le desceller; c’est pourquoi, étant par ailleurs contraint à l’évidence qui s’impose par les affres de la colonisations imprimés par les stigmates qui sont ci haut soulevés; nous avions l’obligation de nous détromper de sorte que nous puissions nous désillusionner de l’hypothétisme indépendantiste sur lequel est couché la notion de la société post coloniale qui est une société fictive parce qu’elle n’existe nulle par si ce n’est dans notre imaginaire rétrograde et extravertie par les fouets de la colonisation, d’autant plus que la révolution qui nous est imposée et exigée est l’élément vital dont l’expression s’avère la pertinence du soubassement d’un conséquent qui est la traduction de l’ironie du sort de la même colonisation qui perdure jusqu’à ce jour et tant que la révolution ne sera pas engagée, parce qu’il n’y a jusqu’à ce jour aucun élément de conviction par lequel il peut se traduire la preuve de l’évidentialité de la reconquête de l’Afrique par ses bourreaux après la période dite post coloniale; il se prouve par contre les éléments de la pérennité de la colonisation en suivant les prescrits qui sont l’autopsie qui formalise la situation de l’Afrique et de la race noire depuis des millénaires, laquelle situation est catastrophique suite à la dégradation de sa société; la révolution qui est aujourd’hui le vœu le plus ultime des africains constitue d’une manière à une autre les ancres de la démonstration de l’éphéméride d’une situation sociale qui laisse à désirer parce que la colonisation non seulement qu’elle a trop durée en Afrique, mais aussi la propagation exponentielle de sa monstruosité;; ce qui veut dire qu’aller dans la logique d’une société indépendante est une entrave à la substance des faits avérés qui est aussi la violation de l’éthique de la conscience et de la probité intellectuelle; par conséquent, vouloir concevoir une révolution sous un hypothétisme de l’indépendance virtuelle serait méconnaitre les impératifs qui consacrent la véracité des réalités qui ont façonné l’histoire mondiale relative à la communauté colonialiste et colonisée parce qu’en réalité, la révolution qui est celle de l’Afrique et du noir doit se baser impérativement sur un regard de conquête dont l’approche se rapporte à sa liberté confisquée il y a des siècles, c’est la lutte révolutionnaire qui corrobore à la quête dans laquelle doit se traduire sa libération étant donné que l’indépendance en réalité relève tant sur le plan du fond que de la forme de la connotation subjective des réalités existentielles, autrement dit, l’Afrique et le noir ont besoin de se libérer de la domination occidentale et blanche avant de poser les actes de la rénovations, lesquelles actes seront ceux de la récréation de l’Afrique par l’émergence de la pensée novatrice pure; d’une manière claire,, dire que l’Afrique a eu son indépendance pour qu’il puisse exister une période postcoloniale est une illusion et ; à cet effet, le combat qui est la révolution sera, malheureusement, male partie par l’absence des repères crédibles; alors, il faut sortir, premièrement, sortir de ce mensonge occidental qui est celui d’une Afrique indépendante étant donné que jusqu’à ce jour l’Afrique a cessé avec la tradition de la jouissance de la liberté et de la propriété, tout simplement parce que jusqu’à ce jour l4afrique reste occupée et assujettie.

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